Unai Emery devait aider Arsenal à s’améliorer afin de jouer les premiers rôles. Le déclin du club londonien semble pourtant s’être accéléré avec le successeur d’Arsène Wenger.
La foi en Unai Emery s’estompe rapidement, mais le technicien espagnol donne l’impression de ne rien faire pour plaider sa cause. Samedi 2 novembre, Arsenal menait après l’heure de jeu face à Wolverhampton. L’entraîneur des Gunners sortait alors Lucas Torreira pour Bukayo Saka – joueur plus offensif. Trois minutes après ce changement, les Wolves égalisaient. L’équipe londonienne concède une nouvelle fois le nul après avoir longtemps mené dans le match. Deux nouveaux points perdus, la pression monte.
Les supporters d’Arsenal restent encore sous le choc du remplacement polémique de Granit Xhaka contre Crystal Palace. Le choix tactique de l’entraîneur face à Wolverhampton ne fera que les frustrer. La décision d’Emery a certes ouvert la partie, mais son équipe en a payé le prix. En dépit de son insistance sur le fait que la tactique était correcte, l’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain continue à semer la confusion.
Aide-t-il Arsenal ou enfonce-t-il le club ?
Certaines statistiques sont accablantes. Les Gunners ont concédé 25 tirs contre les Wolves – le plus grand chiffre pour une équipe de Premier League qui joue à domicile cette saison. Jamais une équipe d’Arsenal n’avait concédé ce total dans un match de Premier League à l’Emirates Stadium. Par ailleurs, ce nombre de tirs concédés ne vaut pas les 31 tentatives que les Gunners ont concédées à Watford cette saison – encore un record pour l’exercice en cours.
D’autre part, les problèmes de défense d’Arsenal semblent systémiques. Ce point est également gênant pour Emery – peut-être plus que toute autre chose. Pourtant, l’Espagnol avait beaucoup recruté dans ce domaine. L’influence d’un homme – réputé pour sa sensibilité tactique – était censée être rapide compte tenu de la proximité de sa philosophie avec celle d’Arsène Wenger. Les difficultés d’Arsenal sous Emery sont souvent comparées au déclin de Manchester United depuis le départ à la retraite de Sir Alex Ferguson. Les circonstances étaient toutefois différentes. Pour rappel, Ferguson a quitté Manchester United au sommet. Le pensionnaire d’Old Trafford ne pouvait que tomber. Wenger a été écarté parce qu’il y avait un réel espoir et une attente que le club puisse décoller avec un autre entraîneur. Au lieu de cela, Arsenal semble pire que jamais.
Emery peut-il encore changer la donne ?
Malgré toutes les failles de l’équipe, le sentiment général ne fait que rajouter la pression sur Emery. Les décisions de l’entraîneur – comme la substitution de samedi – ne sont pas seulement responsables. Le sentiment au club n’est pas favorable et l’Espagnol doit beaucoup travailler pour changer cela. L’alchimie entre Aubameyang et Alexandre Lacazette reste une arme offensive – suscitant la convoitise chez de nombreux dirigeants de Premier League. Le jeune attaquant brésilien Gabriel Martinelli est plein de promesses – comme Nicolas Pepe. Par ailleurs, un autre entraîneur aurait sans doute fait beaucoup plus pour tirer le meilleur de Mesut Ozil. En donnant à ces options offensives une base adéquate pour jouer, les Gunners devraient devenir plus excitants.
Guendouzi et Torreira sont de jeunes milieux populaires, tandis que les défenseurs latéraux Hector Bellerin et Kieran Tierney sont de nouveau en forme. Cela laisse les défenseurs centraux et l’absence persistante d’un véritable meneur.
Malheureusement, la demande de plus de temps – pour trouver un moyen de corriger ces problèmes – n’a de sens que si des améliorations – même les moindres – sont visibles. Le problème pour Emery est que les statistiques sont en sa défaveur.